Department of Political Studies - University of Catania
Jean Monnet Chair of European Comparative Politics
Jean Monnet Working Papers in Comparative and International Politics
Chiara LIGUORI
Institut d�Etudes Europ�ens, Universit� Libre de Bruxelles
La difficile construction de l'int�gration maghrebine et le partenariat euro-m�diterran�en
September 2002 - JMWP n� 44
Abstract: Le processus d�int�gration maghrebine se pr�sente lent et complexe � cause d�une s�rie d�entraves de nature �conomique et politique. Le partenariat euro-m�diterran�en, lanc� � Barcelone en 1995, �tait cens� donner un �lan significatif au sous-dit processus. Apr�s une reconstruction des �tapes principales de la dynamique d�int�gration maghrebine et une analyse des facteurs qui en bloquent les progr�s, ce travail se propose, premi�rement, d��tudier dans quelle mesure l�initiative de partenariat euro-m�diterran�en conditionne dans la pratique le processus d�int�gration au Maghreb et, deuxi�mement, de formuler quelques recommandations � propos d�une influence plus efficace que le partenariat pourrait jouer par rapport aux relations inter-maghrebines.
L�id�e d�unit� maghrebine est bien ancienne. Le partage d�une langue, d�une religion, d��pisodes historiques et d�un m�me environnement g�ographique ont d�termin� la cr�ation d�une identit� maghrebine pr�sente dans chacun des pays de la r�gion depuis des si�cles sous forme de question, de revendication, de discours et d�appel. Au cours du vingti�me si�cle, le projet d�unit� maghr�bine a connu divers degr�s d'intensit� : des moments de rapprochement et de convergences ont �t� suivis par des p�riodes de r�surgence des particularismes et des antagonismes entre les pays de la r�gion.
En effet, si la lutte contre le colonialisme avait d�j� grandement aliment� la solidarit� maghrebine et les espoirs unitaires, la fondation de l�Union du Maghreb Arabe (UMA) entre la Mauritanie, le Maroc, l�Alg�rie, la Tunisie et la Libye en f�vrier 1989 a repr�sent� le point culminant des aspirations int�grationnistes de l��poque post-coloniale. Le lancement de cette initiative, rendue possible gr�ce � la convergence de facteurs d�ordre int�rieur et ext�rieur, a tout d�abord engendr� de grands espoirs et une vague d�optimisme tant chez les peuples maghr�bins qu�aux yeux de la communaut� internationale et en particulier des europ�ens. N�anmoins, en d�pit de l�enthousiasme initial, les faiblesses int�rieures du processus se sont bient�t r�v�l�es, tandis que des forces centrifuges ont pr�valu. Treize ans apr�s la signature du trait� constitutif, l�UMA n�est qu�un apparat bureautique vide d�un contenu r�el et le projet d�int�gration maghr�bine demeure pratiquement bloqu�.
Entre-temps,
en novembre 1995, s�est d�roul� � Barcelone la
premi�re conf�rence minist�rielle euro-m�diterran�ene
qui a abouti au lancement du � Partenariat
euro-m�diterran�en � (PEM). Il s�agit d�un
projet d�int�gration euro-m�diterran�nne entre les
quinze pays de l�Union europ�enne et douze pays tiers du
bassin m�diterran�en. L�objectif du PEM, clairement
tr�s ambitieux, �tait de faire de la r�gion
m�diterran�enne une espace de dialogue, d��change et de
coop�ration en vue de garantir la paix, la stabilit� et la
prosp�rit� et de consolider ainsi la d�mocratie, la
s�curit�, le d�veloppent socio-�conomique et le dialogue
inter-culturel. Le processus entam� � Barcelone, en
incluant trois pays de l�UMA (Maroc, Tunisie, Alg�rie),
�tait cens� avoir des r�percussions sur le projet d�int�gration
maghr�bine, car le rapprochement entre les deux rives de la
M�diterran�e reposait tout d�abord sur une plus forte
int�gration de type Sud-Sud.
Le
but de ce travail est justement d�identifier la place qu�occupe
le projet d�int�gration maghrebine dans le cadre plus
large du partenariat euro-m�diterran�en. En particulier,
ce travail se propose d�abord de v�rifier si et dans
quelle mesure le processus euro-m�diterran�en conditionne
dans la pratique l�int�gration du Maghreb, et ensuite d�avancer
des propositions � propos de la contribution que la
strat�gie euro-m�diterran�nne pourrait offrir.
L�identit� maghr�bine, ressentie d�s l��poque mythique de l�empire almohade, s�alimenta et se consolida dans le dernier si�cle en r�action � la colonisation fran�aise, jusqu�� se traduire en projet politique. La similitude de situation, c�est-�-dire le colonialisme, et la n�cessit� d'�riger un front commun contre l�oppresseur fran�ais poussaient � un rapprochement entre les mouvements nationaux. N�anmoins, une fois que l�objectif commun de l�ind�pendance fut atteint, les particularismes, les antagonismes et les divergences entre les mouvements nationaux, jusqu�� ce point-l� mises en sourdines, reprirent vigueur. Par cons�quent, bien que les appels unitaires revinrent constamment dans le discours politique des dirigeants maghr�bins apr�s la vague d�ind�pendance, les divergences des r�gimes firent que l�int�gration se pr�senta comme un id�al g�n�ralement partag� mais en fait d�pourvu de r�elles possibilit�s de r�alisation. Par exemple, le projet d�unit� �conomique entre le Maroc, l�Alg�rie, la Tunisie et la Libye, mis � l��tude par le comit� permanent consultatif maghr�bin, cr�� ad hoc en 1964, n�aboutit � aucun r�sultat principalement � cause des disputes territoriales existantes entre les Etats impliqu�s [1]
Toutefois, � la fin des ann�es �80, des contraintes politico-�conomiques tant internes qu'externes produirent un appel � la normalisation des relations inter-maghrebine qui se traduisit par un rapprochement des pays et finalement la cr�ation de l�Union du Maghreb Arabe (UMA) en 1989. En ce qui concerne les facteurs internes, cette convergence provint surtout de la prise de conscience que la concertation pouvait �tre une solution aux probl�mes �conomiques et politiques de la r�gion : premi�rement, l�int�gration aurait pu apporter une r�ponse commune aux questions sociales et �conomiques engendr�es par la crise des mod�les socialistes et tiers-mondistes de d�veloppement appliqu�s dans les pays maghr�bins ; deuxi�mement, le rapprochement aurait contribu� � la normalisation des relations inter-maghr�bines et surtout algero-marocaines, d�j� en cours d�am�lioration apr�s la r�conciliation entre les deux pays. Pour ce qui est des contraintes d�ordre ext�rieur, les pays maghr�bins semblaient avoir compris que le r�gionalisme, devenu d�sormais une r�alit� palpable partout dans le monde, repr�sentait la seul clef pour faire face aux pressions externes : premi�rement, pour s�ins�rer dans la mondialisation et en tirer le meilleur profit, et, deuxi�mement, pour se pr�senter comme un bloque homog�ne vis-� vis d�une Communaut� europ�enne de plus en plus �largie et int�gr�e [2] .
En vertu de cette convergence, le parcours pr�paratoire commenc� l�ann�e ant�rieure s�acheva avec la signature du trait� constitutif de l�UMA le 17 f�vrier 1989 lors du Sommet de Marrakech. Les ambitions des r�dacteurs du Trait� se r�v�l�rent tr�s �lev�es : l�int�gration devait donner � la possibilit� � l'Union du Maghreb Arabe d'acqu�rir un poids sp�cifique lui permettant de contribuer efficacement � l'�quilibre mondial, de consolider les relations pacifiques du sein de la Communaut� internationale et consolider la paix et la s�curit� internationales �. De la m�me mani�re, la nouvelle communaut� devrait constituer "une v�ritable plate-forme pour la r�alisation d'une union plus vaste regroupant d'autres pays arabes et africains". Le trait� visait � mettre en place des politiques communes dans le domaine politique, � fin d��tablir la concorde entre les Etats membres, dans le domaine de la d�fense, en vue de prot�ger l�ind�pendance de chaque Etat, dans le domaine culturel, pour sauvegarder les valeurs communs et l�identit� arabe, et finalement dans le domaine �conomique, avec le but de � r�aliser le d�veloppement industriel, agricole, commercial, social des Etats membres �.
L�optimisme charri� par la signature du trait� amena � �laborer successivement une � strat�gie maghr�bine commune de d�veloppement �, �galement ambitieuse. En effet, selon cette strat�gie, une zone de libre-�change devait �tre instaur�ee avant fin 1992, une union douani�re devait ensuite �tre r�alis�e avant fin 1995 et, � l�horizon de l�an 2000, on devait finalement passer au march� commun. L��tape suivante aurait �t� une union �conomique, supposant l�unification des politiques et des programmes de d�veloppement.
En d�pit des espoirs suscit�s, la plupart des objectifs inscrits dans le trait� et fix� par la strat�gie n�ont pas �t� r�alis�s. La coop�ration �conomique intra-r�gionale, qui devait �tre le moteur d�un rapprochement politique, n�a jamais d�coll� et la premi�re �tape - la zone de libre �change � n�a m�me pas �t� r�alis�e. Les raisons de cet �chec sont nombreuses et peuvent �tre attribu�es � des facteurs tant �conomiques que politiques.
Parmi les raisons de nature �conomique on retrouve, dans un premier temps, l�incompatibilit� des syst�mes �conomiques des pays int�ress�s : les disparit�s encore existantes en mati�re de niveaux de d�veloppement et de politiques internes, les divergences d'int�r�t �conomique, la persistance de pratiques administratives tr�s lourdes, expliquent certaines entraves dans la mise en application de d�cisions de l�union. Dans un deuxi�me temps, le faible degr� de compl�mentarit� entre les �conomies et le manque d�une v�ritable sp�cialisation des productions peuvent repr�senter la cause principale de la faiblesse des �changes intra-maghr�bins. Finalement, des obstacles de nature structurelle, tels que l�insuffisance d�infrastructures de transport et de t�l�communication et la faiblesse de la circulation des informations �conomiques ont entrav� le bon d�roulement des �changes.
Bien que les difficult�s �conomiques limitent notablement les possibilit�s d�int�gration, ce sont surtout les entraves de nature politique qui ont pratiquement bloqu� le processus en limitant �norm�ment la volont� et la disponibilit� des Etats � collaborer. D�abord, l�affaire Lockerbie a constitu� une cause de perturbation de l�UMA : l�isolement international de la Libye, suspect�e d��tre le commanditaire de l�attentat a�rien, a eu des r�percussions aussi sur les autres membres de l�UMA, dans la mesure o� les sanctions impos�es par le Conseil de s�curit� de l�ONU � la Libye les ont concern�s. Ensuite, la crise politique et la guerre civile qui ont �clat� en Alg�rie ont contribu� � l�isolement du pays, en privant le projet d�int�gration maghr�bine d�un de ses acteurs principaux : en effet, � la suite des �v�nements violents, l�Alg�rie s�est concentr�e sur ses affaires int�rieures tandis que la situation interne a �t� exploit�e pour affiner des strat�gies individuelles qui contredisent la coop�ration maghr�bine. Finalement, les disputes territoriales qui ont int�ress� la plupart des Etats de l�UMA ont continu� � empoisonner leurs relations r�ciproques. En particulier, la principale entrave � l�int�gration vient des tensions entre l�Alg�rie et le Maroc � propos de la question du Sahara occidental [3] : malgr� la r�conciliation qui avaient permis la cr�ation de l�UMA, la tension s�est � nouveau accrue dans la premi�re moiti� des ann�es �90 jusqu�� la d�cision de l�Alg�rie, en 1994, de fermer sa fronti�re avec le Maroc.
� Malgr�
le juste fondement de ses objectifs, l�UMA n�est gu�re
plus qu�un sigle treize ans apr�s sa cr�ation �
[4]
. En raison de sa structure institutionnelle
rigide, elle reste soumise � la volont� politique et � la
pr�disposition � la coop�ration des dirigeants
maghr�bins. En 1999, des espoirs nouveaux ont apparu, suite
� une s�rie d��v�nements encourageants concernant la
plupart des pays maghr�bins :
la r�solution de l�affaire Lockerbie et le retrait
des sanctions impos�es � la Libye, l�adoption de la loi
sur la � concorde nationale � en Alg�rie, qui a
laiss� entrevoir la fin du conflit int�rieur,
et finalement l�av�nement d�un nouveau roi au
Maroc, qui a d�clar� sa volont� de promouvoir l�am�lioration
des relations avec l�Alg�rie. Cependant, m�me en cette
occasion l�opinion publique tant maghr�bine qu�internationale
a subi une nouvelle d�ception : les conditions
politiques dans les principaux Etats de la r�gion ne se
sont pas v�ritablement am�lior�es et il appara�t clair
que la volont� politique d�int�gration reste
subordonn�e � un rapprochement alg�ro-marocain, jug�
improbable tandis que la question du Sahara n�est toujours
pas r�gl�e.
Le projet d'int�gration maghrebine dans le cadre du partenariat euro-m�diterran�en
Le partenariat euro-m�diterran�en, qui depuis novembre 1995 constitue le cadre principal dans lequel se d�roulent les relations entre l�Union europ�enne et douze pays tiers du bassin m�diterran�en, devait en principe fonctionner comme catalyseur des processus d�int�grations et coop�ration sous-r�gionaux dans la M�diterran�e, y compris le maghr�bin. Dans cette section, on essaiera premi�rement d�expliquer quels effets le PEM devrait en principe produire sur le projet d�int�gration au Maghreb ; deuxi�mement, on analysera quel a �t� le r�le effectif du PEM dans la promotion de l�int�gration sous-r�gionale et en particulier maghr�bine.
Dans quelle mesure le PEM devrait, en principe, stimuler l�int�gration sous-r�gionale et en particulier maghrebine ?
Du point de vue politique, la n�cessit� d�instaurer un dialogue politique et de s�curit� avec l�Union europ�enne devrait premi�rement encourager les pays partenaires � r�soudre les tensions existantes entre eux, comme �tape pr�alable � un rapprochement progressif. En effet, une int�gration plus profonde des pays tiers m�diterran�ens (PTM), en leur donnant un poids accru, pourrait �tre la clef pour am�liorer leur position � la table de n�gociations et pour obtenir des concessions majeures surtout en mati�re �conomique.
C�est en effet dans le domaine �conomique qu�on retrouve les principales contraintes exerc�es par l�initiative du PEM. La perspective d��tablir une zone de libre-�change euro-m�diterran�enne en 2010 devrait en effet constituer un fort argument pour les pays tiers m�diterran�ens (PTM) pour promouvoir l�int�gration �conomique entre eux et pour acc�l�rer les processus d�int�gration d�j� en marche. Plusieurs auteurs [5] ont analys� les avantages �conomiques que les PTM obtiendraient dans le cas o� le libre-�change Nord-Sud [6] , entre l�UE et les PTM, serait accompagn� par la r�alisation du libre-�change Sud-Sud. Premi�rement, le libre-�change entre les partenaires m�diterran�ens aurait l�effet d�attirer les investissements dans leurs territoires : si les relations commerciales entre les pays du Sud et entre ces pays et l�UE sont compl�tement lib�ralis�es, les co�ts de productions plus bas favoriseront une localisation au Sud des entreprises, la taille du march� de l�UE et des PTM �tant � peu pr�s �gale ; par contre, si les pays du Sud maintiennent des barri�res aux �changes entre eux et instaurent le libre �change avec l�UE, les entreprises choisiront de s��tablir sur le territoire europ�en, car c�est seulement l� qu�elles disposeraient d�un acc�s sans frais tant au march� europ�en qu� � celui de tous les PTM. Deuxi�mement, le d�veloppement du libre-�change Sud-Sud contribuerait � �viter la fragmentation du march� et faciliterait la sp�cialisation et la diversification �conomiques des pays partenaires.
En ce qui concerne les pays maghr�bins, ayant d�j� essay� d�entreprendre un processus d�int�gration, ils devraient en principe b�n�ficier de l�impulsion donn� par le PEM. En particulier, pour les raisons d�j� expliqu�es, ils devraient r�pondre aux d�fis du partenariat euro-m�diterran�en en redoublant leurs efforts pour restructurer leurs �conomies, pour moderniser leurs syst�mes politiques et pour promouvoir un rapprochement entre eux. Il en r�sulte que la zone de libre-�change maghr�bine devrait pr�c�der celle euro-m�diterran�enne.
Ayant vu les effets que le PEM devrait en th�orie produire sur les processus d�int�gration sous-r�gionale, et en particulier maghr�bine, il est maintenant int�ressant d��tudier si, dans la pratique, le PEM a jusqu'� pr�sent produit des r�sultats pareils. Par cons�quent, il faut �galement se demander si l�Union europ�enne, par le biais de sa strat�gie de partenariat, a jou� ou pas un r�le efficace dans la promotion de telle int�gration.
Quel r�le a effectivement eu le PEM dans la promotion de l�int�gration sous-r�gionale et en particulier maghr�bine ?
La D�claration de Barcelone reconnaissait que la promotion de la coop�ration r�gionale et sous-r�gionale doit �tre un objectif central du partenariat dans tous ses chapitres. Cependant, c��tait sp�cialement dans le domaine �conomique et financier que ce concept �tait le mieux sp�cifi� : en effet on d�clarait que � la coop�ration r�gionale sur base volontaire, en vue de d�velopper le commerce entre les partenaires, est un facteur clef dans la promotion de la cr�ation d�une zone de libre-�change �. Les Ministres mettaient ainsi en lumi�re la n�cessit� de compl�menter le processus de lib�ralisation Nord-Sud avec une lib�ralisation Sud-Sud, afin d��difier une zone de prosp�rit� partag�e.
En r�alit�, cette formule adopt�e � Barcelone n��tait qu�une recommandation que l�UE dirigeait aux partenaires m�diterran�ens sans d�ailleurs en sp�cifier le contenu. Selon la strat�gie con�ue par les europ�ens, la n�cessit� de d�velopper une plus forte int�gration Sud-Sud se serait impos�e d�une mani�re tellement claire et �vidente que tous les PTM auraient entam� sans h�sitation un processus de convergence r�ciproque. Toutefois, l�UE avait probablement n�glig� l�existence de plusieures entraves � l�int�gration, de nature �conomique et politique, dans les pays m�diterran�ens concern�s ; le simple encouragement et l�incitation � l�int�gration se sont en effet r�v�l�s insuffisants pour vaincre des r�ticences aussi profond�ment �tablies. Par cons�quent, � l�occasion de la quatri�me conf�rence minist�rielle euro-m�diterran�enne, r�unie � Marseilles le 15 et le 16 novembre 2000, les Ministres ne purent que d�clarer que � the south-south regional integration process has only just begun and needs to be enhanced in order to promote the economic reforms and regional integration which are indispensable for attainment of the objectives of the Barcelona Process �. Une vague d�optimisme a seulement vu r�cemment le jour, suite � la d�claration faite � Agadir le 8 mai 2001 par le Maroc, la Tunisie, l �Egypte et la Jordanie � propos de leur volont� d��tablir une zone de libre-�change entre eux. Il faut de toutes fa�ons souligner que cette initiative, sans conteste encourageante, a �t� lanc�e par les pays les plus engag�s dans une strat�gie de lib�ralisation commerciale [7] , tandis que des nombreuses difficult�s existent pour que d�autres pays de la r�gion s�incorporent � ce processus.
La faible incidence du projet de partenariat sur la promotion de l�int�gration r�gionale et sous-r�gionale s�explique si on tient compte que le PEM a �t� con�u comme strat�gie de coop�ration essentiellement Nord-Sud. Bien que l�importance de la coop�ration sous-r�gionale sous les �trois volets� ait �t� soulign�e lors de la Conf�rence des ministres des affaires �trang�res � Stuttgart (Barcelone III, avril 1999), dans le cadre du PEM la plupart des �nergies ont �t� investies dans la r�alisation de projets et dans l�instauration de mesures entre les Quinze de l�UE et les PTM. En plus, il faut souligner que les relations euro-m�diterran�ennes sont caract�ris�es par une approche � multi-bilat�rale � qui, bas�e sur des r�unions de nature multilat�rale et sur des n�gociations � niveau bilat�ral, ne laisse pas beaucoup de place au d�veloppement des contacts sous-r�gionaux [8] . En effet, la n�gociation des accords d�association entre l�UE et chacun de ses partenaires ne favorise pas la coop�ration sous-r�gionale, car chaque pays est port� � approfondir solitairement ses relations avec l�Union europ�enne, parfois dans une perspective de concurrence avec les pays voisins [9] .
A partir des consid�rations g�n�rales ant�rieures on peut d�duire que le projet de partenariat euro-m�diterran�en n�a pas v�ritablement facilit� l��tablissement de relations sous-r�gionales plus �troites dans la M�diterran�e ; il est aussi clair que m�me le projet d�int�gration maghr�bine n�a pas obtenu une grande impulsion du fait de l�initiative euro-m�diterran�enne.
Premi�rement, il convient de rappeler que la d�claration de Barcelone ne contenait aucune r�f�rence explicite � la coop�ration sous-r�gionale dans le Maghreb. Encore pire, il semble que la strat�gie euro-m�diterran�enne propos�e par l�UE n�ait m�me pas pris en compte le processus, certes stagnant mais toujours existant, d�int�gration maghrebine. En effet, le Secr�tariat G�n�ral de l�UMA ne prend part aux sommets euro-m�diterran�ens qu�� titre de simple observateur invit� par le Pr�sident du Conseil de l�Union europ�enne ; des membres de l�UMA, seuls le Maroc, la Tunisie et l�Alg�rie ont �t� inclus parmi les partenaires m�diterran�ens de l�UE, tandis que la Mauritanie participe aux sommets �galement en qualit� de simple observateur et la Libye, exclue � l�origine pour des raisons politiques, n�a pas encore �t� int�gr� pleinement au processus de Barcelone.
Deuxi�mement, l�UE s�est limit�e � d�clarer son encouragement � l�int�gration �conomique de la r�gion nord-africaine sans adopter des mesures concr�tes pour faciliter cette dynamique. A ce propos, on peut rappeler que pendant sa premi�re visite au Maghreb � la fin de janvier 2001, le Pr�sident de la Commission europ�enne, R. Prodi, a essay� de d�montrer aux partenaires maghr�bins la n�cessit� �conomique de l�int�gration et les co�ts du � non-Maghreb �, tandis qu�il n�a pas propos� aucune solution, �tant convaincu qu�il est aux pays concern�s de trouver une r�ponse � leurs propres exigences [10] .
Finalement, du point de vue politique, il est clair que le Maghreb n�a pas �t� consid�r� en tant que tel dans le cadre des relations euro-m�diterran�ennes. En ce qui concerne le dialogue politique et de s�curit�, l�UE a promu soit des contactes bilat�raux soit des initiatives multilat�rales, la plupart desquelles ne se sont pas r�alis�es du aux divergences d�int�r�ts entre les entit�s sous-r�gionales. Par exemple, le blocage du processus de paix en Moyen Orient a obstru� la coop�ration politique et de s�curit� dans la r�gion euro-m�diterran�enne enti�re. Cette strat�gie multilat�rale a donc emp�ch� que la sp�cificit� de la sous-r�gion maghr�bine soit prise en compte. Si l�UE avait facilit� dans le cadre du PEM les contacts inter-maghr�bins, d�une part elle aurait probablement obtenu une concertation maghr�bine n�cessaire pour r�aliser des initiatives de coop�ration de type Nord-Sud [11] , et d�autre part elle aurait cr�e des occasions de dialogue n�cessaires pour r�duire les tensions politiques qui entravent l�int�gration, m�me �conomique, des pays du Maghreb.
Considerations conclusives: perspectives et recommandations
Le processus d�int�gration au Maghreb est lent et riche d�obstacles. La cr�ation de l�UMA en 1989 avait laiss� esp�rer qu�une convergence renouvel�e entre les pays maghr�bins puisse emmener vers des formes d�int�gration sur le mod�le du Mercosur ou de l�Asean. N�anmoins, en tr�s peu de temps, ces espoirs se sont �teints � cause de l�apparition d�une s�rie de probl�mes politiques et de la perception de plusieurs entraves de nature �conomique. M�me le lancement du partenariat euro-m�diterran�en, qui �tait cens� promouvoir des relations plus profondes tant entre l�UE et ses partenaires m�diterran�ens qu�entre les pays du Sud eux-m�mes, n�a pas r�ussi � lancer de mani�re d�cisive le processus d�int�gration au Maghreb.
L�UMA devient actuellement de plus en plus faible. Elle perd de l�importance aussi par effet du lancement et du renforcement d�autres organisations et d�autres processus. Premi�rement, la Communaut� des Etats sah�lo-sahariens (COMESSA), fond� par la Libye de Khadafi en 1998, en envisageant une int�gration �conomique et commerciale et un rapprochement des positions politiques entre les Etats membres, pourrait se mettre en comp�tition avec l�UMA ; l�adh�sion du Maroc et de la Tunisie, en effet, repr�sente une facteur d�affaiblissement de l�union maghr�bine [12] . Deuxi�mement, le processus d�Agadir qui devrait �tablir une zone de libre-�change entre le Maroc, la Tunisie, l�Egypte et la Jordanie dans l�ann�e 2003, relancera d�une part la coop�ration Sud-sud en mati�re commerciale dans le cadre du PEM mais contribuera d�autre part � la mise en sourdine de l�UMA. En effet cette initiative est tr�s positive par rapport � la perspective de cr�ation d�une zone de libre-�change euro-m�diterran�enne en 2010, car elle devrait �tre le point de d�part d�une plus grande int�gration commerciale entre les pays du sud de la M�diterran�e qui participent au PEM. Toutefois, si on se d�tache d�une logique purement commerciale et si on consid�re la perspective d�int�gration maghr�bine, le processus d�Agadir ne peut �tre accueilli avec un trop plein d�enthousiasme, car il augmente la distance entre les pays maghr�bins et favorise l��loignement d�un sch�ma unitaire.
A ce point, face � la faiblesse de l�UMA et �tant donn� les autres formes d�int�gration, il convient de se demander si il y a encore des raisons pour d�fendre et soutenir le projet d�int�gration maghr�bine. Sous certains aspects, la r�ponse ne peut que �tre positive. En effet, l�UMA repr�sente le cadre id�al pour la r�solution de plusieurs probl�mes politiques de la r�gion, que la strat�gie libre-�changiste euro-m�diterran�enne ne peut solutionner par elle-m�me. L�objectif de l�int�gration maghr�bine ne doit pas �tre �cart�, car il contribuerait sans doute � la stabilisation de la r�gion, ce qui pourrait �tre avantageux aussi pour la bien r�ussite du PEM. En fait, d�une part l�instauration de liens commerciaux, facilit�e dans le cadre du partenariat, peut contribuer au rapprochement politique entre les pays maghr�bins ; d�autre part, l�existence d�un cercle vicieux fait que des progr�s significatifs du PEM sont d�pendants de la r�solution de probl�mes de s�curit� Sud-Sud ou internes aux pays de la r�gion.
En conclusion de ce qui pr�c�de, on est amen� � constater que l�Union europ�enne, dans le cadre du partenariat euro-m�diterran�en, devrait assumer un r�le plus d�cisif dans la promotion de la coop�ration maghr�bine.
Premi�rement, il
faudrait commencer par l�inclusion de la Mauritanie et de
la Libye dans le PEM afin de faire de ce dernier un
v�ritable cadre de rapprochement de tous les Etats
maghr�bins. En accord avec une suggestion du Parlement
europ�en
[13]
, la Mauritanie, qui du point de vue �conomique
b�n�ficie des aides europ�ennes sous l�accord de
Cotonou en tant que pays ACP, devrait au moins �tre admise
� participer comme membre de plein droit au dialogue
politique du processus de Barcelone ; la Libye, bien
que son comportement sur la sc�ne politique internationale
demeure ambigu, devrait �tre emmen�e � adh�rir au PEM vu
son role strat�gique dans le cadre de la s�curit�
m�diterran�enne.
Deuxi�mement, l�int�gration �conomique du Maghreb devrait �tre facilit� directement et activement par l�UE � travers sa strat�gie euro-m�diterran�enne. L�UE devrait intervenir en fournissant son assistance technique, dans des domaines tels que l�harmonisation des r�gles d�origine et des proc�dures douani�res, et en promouvant des projet de nature transnationale, tels que la construction d�infrastructure. A ce propos, il faut noter qu�une politique �nergetique euro-maghr�bine et la construction du gazoduc transmaghr�bin devraient �tre encourag�es, car elles peuvent jouer un r�le important dans la cr�ation d�interconnexions et dans l�organisation des rapports �conomiques [14].
Finalement, en ce qui concerne le domaine sensible du rapprochement politique entre les Etats maghr�bins, il est clair que l�UE ne peut que jouer un r�le assez limit�, tant � cause de sa faiblesse du point de vue politique qu��tant donn� les r�ticences des pays concern�s qui craignent une ing�rence dans leurs affaires int�rieures. N�anmoins, l�UE pourrait, dans le cadre du PEM, encourager des activit�s et favoriser des projets visant � cr�er des occasions de d�bat et de concertation. Par exemple, la promotion de programmes orient�s vers les soci�t�s civiles pourraient stimuler la formation de milieux favorables � l�int�gration; l�appui � des projets de coop�ration dans le domaine civil, tels que la cr�ation d�un syst�me de pr�vention et gestion des catastrophes �origine naturelle et humaine, pourrait d�velopper des pratiques de coop�ration extensibles aussi � d�autres domaines ; le soutien � l�ex�cution de mesures de confiance mutuelle et de gestion des conflits pourrait, dans un stade d�j� plus avanc�, contribuer � la d�tente des rapports mutuels.
Certes, la volont� des pays concern�s sera indispensable pour une v�ritable r�ussite du processus d�int�gration. N�anmoins, l�action de l�UE et la focalisation du PEM sur la th�matique int�grationniste sous-r�gionale, et en particulier maghr�bine, seront n�cessaires afin de faciliter la coop�ration et le rapprochement entre les pays maghr�bins
Footnotes
[1] Sur les diff�rentes �tapes et tentatives d'int�gration maghrebine voir Melbouci MOhand: Perspectives de la Coop�ration Maghr�bine, EuroMeSCo's Working Group on Integration and Sub-Regiona Co-operation. EuroMeSCo Virtual Library, October 1999.
[2]
L�Espagne
et au Portugal venaient en effet d�entrer dans la
Communaut� Europ�enne, ce qui avait occasionn� des
pr�judices �conomiques pour les pays du Maghreb, en tant
que exportateurs des m�mes produits agricoles ; d�autre
part, la CE s�appr�tait � achever le march� unique en
1992, ce qui �tait cens� r�duire l�acc�s des
produits maghr�bins aux march�s europ�ens.
[3]
La question d�buta en 1975 au moment du retrait espagnol
du Sahara occidental. Le territoire fut imm�diatement
annex� par le Maroc, tandis qu�en r�action se
constitua le Front Polisario, un mouvement de lutte pour l�ind�pendance
du peuple saharien. L�Alg�rie, qui a accueilli la
plupart des r�fugi�s sahariens, a toujours �t� le
principal supporter et bailleur de fonds du Front,
probablement par crainte d�un accroissement excessif du
pouvoir marocain dans la r�gion. L�ONU est seulement
intervenu en 1991, en d�cidant la convocation d�un
referendum avec lequel les sahariens aurait du d�cider
entre l�ind�pendance et l�int�gration au Maroc.
Toutefois, ce referendum n�a jamais eu lieu et demeure
encore suspendu � cause des difficult�s pos�es par le
Maroc � l��gard des crit�res d�identification des
�lecteurs.
[4]
De Vasconcelos, Alvaro: Int�gration
sous-r�gionale en M�diterran�e, EuroMeSCo Paper n�
13, Avril 2000, p. 14.
[5]
A
voir entre autres Sekkat, Khalid : R�ussir le
partenariat euro-m�diterran�en : r�formes
�conomiques et coop�ration Sud-Sud dans Khader, Bichara
(Ed.) : Le partenariat euro-m�diterran�en vu du Sud, L�Harmattan, Paris,
2001, p.109-112
[6]
Selon la strat�gie euro-m�diterran�enne, le principal
instrument pour �tablir le libre-�change en direction
Nord-Sud est la signature des accords
euro-m�diterran�ens d�association conclus entre l�UE
et chacun des PTM. Pour l�instant, les accords avec l�autorit�
palestinienne, la Tunisie, le Maroc, Israel et la Jordanie ;
les accords avec l�Egypte, l�Alg�rie, le Liban ont
�t� sign�s, tandis que celui avec la Syrie est encore
en cours de n�gociation.
[7]
MEDA Team Information: The
First Euro-Mediterranean Ministerial Meeting on Trade,
Euromed Special Feature, issue n�22, 7 June 2001.
[8] Hassan Squalli dans <<Espacw euro-m�diterran�en et int�gration �conomique maghrebine>>, Annuaire de la M�diterran�e GERM-Publisud, 1998, rappelle que des fonds pr�vus par le r�glement financier MEDA pour la coop�ration euro-m�diterran�enne, 90% vont b�n�ficier aux pays du Sud de la M�diterran�e sur une base bilat�rale, tandis que le 10% restant serveront seulement � financier des activit�s <<horizontales>> de nature r�gionale.
[9]
De Vasconcelos, Alvaro: op.cit., p.10.
[10]
Meda Team-Information:
President Prodi�s Visit to the Maghreb, Euromed
Special Feature, n� 18, 29 January 2001, p.2.
[11]
Selon Gamal Gawad Soltan dans Perceptions
of security in the Euro-Med North-South Dimension: the
Southern Perspective. Amman:
The Jordan Institute of Diplomacy, November (5-6) 2000, p.
5, les pays du Mashrek et ceux du Maghreb ont des
perceptions diff�rentes en ce qui concerne leur
s�curit�. En effet, les premiers consid�rent leur
s�curit� comme d�pendant directement de la r�solution
du conflit isra�lo-palestinien, tandis que les seconds
ont comme priorit�s la r�solution de conflits internes,
la lutte contre le terrorisme et la r�duction des
d�s�quilibres socio-�conomiques. Comme les int�r�ts
europ�ens sont plut�t convergents avec ceux des pays
maghr�bins, il est possible d�imaginer qu�en principe
des formes plus intenses de coop�ration en mati�re
politique et de s�curit� pourraient �tre engag�es
entre l�UE et les pays du Maghreb.
[12] Al-Aly, Nizar: Algerian-Moroccan dispute frustrates regional integration, 27.02.2001, sur www.afrol.com
[13] Parlement europ�en: Resolution sur la communication de la commission au conseil et au Parlement europ�en en vue de preparer la reunion des ministres euromediterran�ens des affaires etrangeres � Valence les 22 et 23 avril 2002, PE 309.651, Euromed Report, edition n� 41, 12 avril 2002
[14] A voir Kerdoun, Azzouz: � Le gazoduc Maghreb-Europe et l�amorce de nouvelles formes de partenariat Nord-Sud dans le domaine de l��nergie � dans Benhayoun, Gilbert et als. (sous la dir�ction de) : La coop�ration r�gionale dans le bassin m�diterran�en, Vol.2, L�Harmattan, Paris, 2001.
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Union du Maghreb Arabe: Trait� instituant l�Union du Maghreb Arabe, Marrakech, 17 f�vrier 1989
SITE INTERNET:
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� Copyright 2002. Jean Monnet Chair of European Comparative Politics
Chiara Liguori, Institut d�Etudes Europ�ens, Universit� Libre de Bruxelles